Au sens fort de l'expression, je suis «en proie» aux images, à ce jeu captivant d'ombres. Le pôle imaginaire de l'homme se situe de plus en plus hors de lui, dans ce monde des formes fugitives où la nostalgie et le rêve humain ont leur définition préalable. Est-ce l'avenir imaginaire que cette dépossession, cette pure «passion» de l'âme aliénée, peu à peu réduite, dans son essence imaginaire, à cet imaginaire objectif, impersonnel et fascinant ?
Roger Munier, Contre l'image
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