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La photographie argentique sur film négatif est un long chemin de mouvements contraires et particuliers. Pour imager : le réel que je tente d'approcher y est initialement positif. Après un premier passage au révélateur lors du développement, il apparaît négatif/inverse sur le film — et de rappeler que cette étape contrairement à la suivante qui permet plusieurs essais, est destructrice : un développement raté et le film est fichu. Enfin au tirage, après une nouvelle exposition plus savante encore, une nouvelle attente et un dernier développement — sur papier cette fois — l'image redevient positive.

Avec la photographie numérique on s'habitue à ce que l'image nous apparaisse de suite positive comme la réalité, et qu'il ne reste plus éventuellement qu'à la retoucher pour lui donner à l'aide d'un peu d'irréel, le goût du passé.

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